Interdiction d’alcool aux États-Unis ? Très peu pour Winston Churchill ! La prohibition ne lui enlèvera pas ce plaisir, quitte à tricher un peu.
Saviez-vous que l’alcool fut interdit aux États-Unis pendant plusieurs années ? Cette période, la prohibition, ne fut pas du tout au goût de Winston Churchill qui imagina un stratagème culotté pour y avoir accès en toute légalité.
Une prohibition inefficace
Remontons en 1919 lorsque la prohibition est votée pour tous les États-Unis. La fabrication, le transport, la vente de boissons alcoolisées est dès lors interdit dans tout le pays. Pourquoi ? Des mouvements religieux souhaitent réduire les problèmes d’alcoolisme ainsi que les vices qu’elles engendrent (violence, corruption et tout le tintouin). Problème : c’est un échec total, l’interdiction ne contribue qu’à favoriser la profusion des réseaux clandestins (coucou les mafias) sans résoudre l’alcoolisme. Elle est ainsi levée en 1933.
Lire aussi : le Coca-Cola, du sirop de pharmacie au soda
Winston Churchill aux États-Unis
Deux ans avant sa fin, un Anglais, alors en cycle de conférences dans le pays, regarde du mauvais côté la rue, traverse et se fait percuter par une voiture. Bien que sa vie ne soit pas en danger, Winston Churchill est tout de même gravement blessé : entaille à la tête, fracture du nez, côtes cassées, choc violent et pleurésie (une inflammation de la plèvre, la membrane recouvrant les poumons m’indique Google). Il est transporté aux urgences où il est opéré par Dr. Otto Pickhardt.
But at this moment habit played me a deadly trick. I no sooner got out of the cab somewhere about the middle of the road and told the driver to wait than I instinctively turned my eyes to the left. About 200 yards away were the yellow headlights of an approaching car – My New-York Misadventure, The Daily Mail
Lire aussi : Gin tonic, le remède devenu cocktail
Stratagème et ordonnance d'alcool
Après un rétablissement aux Bahamas, il souhaite reprendre sa tournée de conférences. Son médecin lui déconseille vu son état, mais Churchill lui propose de lui prescrire un remède peu orthodoxe : de l’alcool. Car, pendant la prohibition, seuls les médecins sont autorisés à s’en procurer à des fins thérapeutiques. Le Dr. Pickhardt accepte et rédige l’ordonnance ci-dessous, datée du 26 janvier 1932.
On y lit : « Ceci certifie qu’après son accident, la convalescence de l’Honorable Winston S. Churchill nécessite qu’il consomme des boissons alcoolisées en particulier à l’heure des repas. La quantité est naturellement indéfinie mais le minimum serait de 250 centimètres cubes. Dr. Otto Pickhardt ». C’est ainsi que le futur Premier ministre du Royaume-Uni fut l’un des rares à consommer de l’alcool durant la prohibition en toute légalité !
Lire aussi :
Sources :
Comentarios