Né d'une famille pauvre, Antonin Carême s'est tout au long de sa vie, démarqué par son travail acharné et son imagination débordante. Son parcours l'amena à servir les plus grands et à révolutionner la pâtisserie française.
Né en 1784, Antonin Carême est abandonné à l’âge de 8 ans, ses parents étant trop pauvres pour subvenir aux besoins de leurs quatorze enfants. Il se fait embaucher dans ce que l’on appelle une gargote, un restaurant peu cher où les repas sont souvent de mauvaise qualité. Grâce à son talent et son esprit travailleur, Antonin Carême est repéré par le meilleur pâtissier de Paris, Sylvain Bailly qui l’encourage à développer sa créativité.
Carême s’inspire de traités d'architecture, notamment des jardins, pour faire des modèles. Pour lui, la pâtisserie est un art noble, une branche des beaux-arts. Il devient célèbre à Paris pour ses pièces montées qui peuvent aller jusqu’à 1 mètre 30 de haut. Mais son ambition ne s’arrête pas là, il souhaite faire de la cuisine salée un mets raffiné.
C’est l’un des premiers cuisiniers à avoir acquis une renommée internationale. Le «roi des chefs et le chef des rois» travaillera pour Talleyrand, le Tsar Alexandre Ier ou encore la famille Rothschild.
Il décède en 1833 à l’âge de 48 ans. Grâce son travail, il aura réussi à élever l’art culinaire au rang de science.
Il est aussi l’inventeur de la forme des toques des chefs cuisiniers. Si les toques existaient déjà depuis bien longtemps, elles prenaient alors la forme d’un bonnet de coton. Carême, souhaitant instaurer le port d’un uniforme unique, s’inspira pour les couvre-chefs de la forme des colonnes corinthiennes, une ville grecque.
La tradition veut que plus la toque du chef contient de plis, plus il maîtrise les techniques culinaires. Les toques aujourd'hui n'ont pas tant de plis, mais la légende perdure.
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